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Biographie de G. Washington

George Washington ( - ) est le chef d’état-major de l’Armée Continentale pendant la Guerre d’Indépendance (1775-1783) avant d'être le premier Président des États-Unis (1789-1797). Né à Pope's Creek dans la colonie britannique de Virginie, il est l'un des planteurs les plus riches de la région avec son domaine de Mount Vernon. Grâce à sa participation à la Guerre de Sept Ans (1756-1763), il devient rapidement célèbre des deux côtés de l'Atlantique et s'intéresse aux questions politiques. Son engagement dans la Révolution Américaine ainsi que sa réputation le portent au poste de commandant des troupes américaines,

George washington 01

qu'il organise et mène à la victoire finale, avec l'aide des Français, sur la métropole britannique. Après le conflit, il participe à la rédaction de la Constitution Américaine et fait l’unanimité lors de la première élection présidentielle. Pendant ses deux mandats, George Washington montre ses qualités d'administrateur habile, malgré les difficultés internes et la guerre en Europe. Il a laissé son empreinte sur les institutions du pays et sur l’histoire nationale.

25 cents recto et verso
1 dollar

Considéré comme l'un des Pères fondateurs des États-Unis par les Américains, George Washington a fait l'objet de nombreux hommages depuis la fin du XVIIIe siècle : son nom a été donné à la Capitale des États-Unis, à un État du nord-ouest de l'Union, ainsi qu'à de nombreux sites et monuments. Son effigie figure depuis 1932 sur la pièce de 25 cents (quarter) ainsi que sur le billet d'un dollar.

Jeunesse et Famille

George Washington est né le 22 février 1732 au domaine de Pope's Creek, sur les rives du fleuve Potomac, au sud-est de l’actuelle Colonial Beach, dans le comté de Westmoreland en Virginie. Ses parents, Augustine Washington et Mary Ball, faisaient partie de l’élite économique et culturelle des planteurs de Virginie, dans le sud des treize colonies. Le père était un planteur mais aussi un juge à la cour du comté de Westmoreland ; il fut d’abord marié à Janet Butler dont il eut trois enfants : Lawrence, Augustine Jr. et Jane et qui mourut en 1729. Il épousa Mary Ball en 1731 qui lui donna plusieurs enfants, dont George Washington était l’aîné. En 1735, la famille s’installa dans une maison sur la plantation de Little Hunting Creek, qui allait par la suite devenir Mount Vernon. Trois ans plus tard, elle déménagea une nouvelle fois pour s’installer à Ferry Farm, une plantation située sur le fleuve Rappahannock où George Washington passa la plus grande partie de sa jeunesse.

Il reçut une éducation soignée, celle du milieu des riches planteurs du Sud et apprit les bonnes manières, la morale et les connaissances qu’un gentilhomme de cette époque pouvait recevoir. Il a sans doute fréquenté une école locale ou bien il a pu recevoir l’enseignement d’un précepteur. Il était doué pour les mathématiques et se familiarisa avec les rudiments de la topographie. En revanche, il n’apprit ni le latin ni le grec ancien, ni même de langue étrangère. Il quitta l’école vers l’âge de quinze ans sans entreprendre d’études supérieures.

ll n’avait qu'onze ans à la mort de son père ; ses demi-frères héritèrent de la plupart des terres. Son frère aîné, Lawrence Washington, s'occupa de la plantation de Little Hunting Creek qu'il rebaptisa par la suite « Mount Vernon » en l'honneur de l'amiral britannique Edward Vernon. Il prit en charge l'éducation de George et c'est grâce à lui qu'il s’intéressa à la compagnie de l’Ohio qui revendiquait les territoires à l’ouest des Appalaches. George Washington hérita de la plantation du Rappahannock où il vécut avec sa mère, ses frères et ses sœurs, mais les revenus de cette exploitation ne permettaient pas de maintenir un train de vie aristocratique.

Vers l’âge de seize ans, George Washington devint arpenteur sur les propriétés de Lord Fairfax et cartographia les terres à l’ouest des Blue Ridge Mountains. La rémunération de ce travail lui permit d’acquérir des biens fonciers dans la Vallée de Shenandoah.

Young george washington as a surveyor

En 1751, George Washington accompagna son demi-frère Lawrence à la Barbade, où ce dernier espérait du climat tropical un soulagement de la tuberculose qu'il avait contractée. Ayant, quant à lui, contracté la variole au cours de son voyage, le visage du futur Président en garda les marques.

En décembre 1752, après la mort de Lawrence Washington, George hérita du domaine de Mount Vernon ; il remplaça aussi son demi-frère dans la milice de Virginie au poste de commandant. Le 4 novembre 1752, à l’âge de vingt-et-un ans, il fut élevé au grade de maître franc-maçon de la loge de Fredericksburg.

Carrière Politique

George Washington fut le président des États-Unis pendant deux mandats soit une durée de pouvoir de huit ans. Il dut faire face aux difficultés financières nées de la guerre d'indépendance et dut affirmer la position de la nouvelle nation dans les relations internationales.

Premier mandat

Au cours de son premier mandat (1789-1793), le président œuvra pour rendre le pouvoir exécutif et l’administration fédérale plus solides.

Results of the american presidential election 1789

Pour cela, il rassembla autour de lui une équipe d'hommes qui s'étaient illustrés pendant la révolution : Alexander Hamilton s'occupa du département du Trésor, Thomas Jefferson fut son secrétaire d'État, Henry Knox son secrétaire de la guerre, Edmund Randolph à la justice et John Adams son vice-président. James Madison fut l’un de ses principaux conseillers.

Dans le domaine des affaires intérieures, le secrétaire du Trésor Alexander Hamilton s'efforça de résoudre la crise budgétaire et de réduire la dette du pays. Le 25 février 1791, Washington signa le décret instituant une banque fédérale. C'est également à cette époque que l'on choisit de construire la capitale fédérale dans le district de Columbia : le président sélectionna un site sur le Potomac et confia le soin de dessiner les plans de la ville au Français Pierre Charles L'Enfant. Pendant les travaux, le gouvernement déménagea de New York à Philadelphie en 1790. Washington posa la première pierre du Capitole en 1793. Mais il mourut avant la fin des travaux.

Les guerres indiennes se poursuivirent après l'indépendance : l'armée américaine affronta les Miamis, au début des années 1790 et les Amérindiens des Territoires du Nord-Ouest. Les Britanniques et les Espagnols entravaient l’expansion américaine vers l’Ouest. Madison et Jefferson contestaient la politique menée par Hamilton. Devant ces difficultés, Washington souhaita d'abord se retirer des affaires politiques. Cependant, sous la pression de son cabinet et de Thomas Jefferson qui vint le convaincre à Mount Vernon, il finit par accepter de se présenter pour un second mandat (1793-1797).

Second mandat

Lorsque la guerre éclata entre la France révolutionnaire et la Grande-Bretagne (1793), le président décida de rester neutre (neutrality proclamation, 22 avril 1793) en attendant le renforcement du pays. Selon lui, l’entrée des États-Unis dans le conflit aurait été un désastre pour le commerce et les finances. L’avenir du pays reposait sur la croissance économique et l’expansion vers l’ouest.

Results of the american presidential election 1792

Le principe de neutralité devait marquer la politique étrangère américaine pour de nombreuses décennies. George Washington n’écouta ni Thomas Jefferson qui était francophile, ni Alexander Hamilton qui était favorable aux Britanniques.

En 1794, le président fut confronté à la Révolte du Whisky qui grondait parmi les producteurs de l'ouest, mécontents des taxes levées sur les spiritueux. Washington mena lui-même la milice armée qui arrêta la rébellion. Il n'y eut pas d’affrontements violents et le pouvoir exécutif sortit renforcé de cette crise.

Avec la signature du traité de Greenville en 1795, onze nations amérindiennes abandonnèrent leurs droits sur l'Ohio et l'Indiana. La même année, la navigation commerciale sur le Mississippi fut finalement ouverte aux Américains.

En 1794, George Washington envoya John Jay, président de la Cour Suprême en Grande-Bretagne afin de régler les derniers contentieux nés de la guerre d'indépendance. Le traité de Londres ratifié en 1795, permit d'apaiser les tensions avec l'ancienne métropole et de jeter les bases de nouvelles relations commerciales entre les deux pays. Le traité mécontenta pourtant les républicains de Jefferson et une partie de la population américaine. La presse critiqua John Jay et le président après la signature de l’accord. Ces critiques l'incitèrent à ne pas briguer un troisième mandat.

En septembre 1796, avec l’aide d’Alexander Hamilton, Washington écrivit son discours de fin de mandat qu'il adressa à la nation américaine et dans lequel il avertit des dangers des divisions partisanes. Publié dans un journal de Philadelphie, le document préconisait la neutralité et l’union du pays et annonçait la doctrine Monroe. Sur le plan institutionnel, il appelait au strict respect de la Constitution. Washington quitta la présidence en mars 1797 et fut remplacé par John Adams. Il établissait ainsi la coutume d’un maximum de deux mandats qui devint une règle constitutionnelle par le 22e amendement voté en 1947. C'est sous la présidence de Washington que naquirent le parti fédéraliste et le Parti républicain-démocrate.

Guerre d'Indépendance

En 1774, George Washington fut élu par la première convention de Virginie au poste de délégué au Premier Congrès continental. Il fit partie des sept représentants de Virginie au Second Congrès continental en mai 1775. Tandis que le Congrès se cherchait un chef de guerre à la suite de l'ouverture des hostilités avec la Grande-Bretagne, Washington assistait aux réunions dans son uniforme militaire. Le 15 juin, sur une proposition de John Adams, le Congrès continental le désigna de manière unanime commandant en chef de l’armée continentale créée la veille, charge qu’il devait occuper plus de huit ans.

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Homme de grande taille, à l'air martial mais de caractère calme, Washington présentait l'avantage d'être originaire de Virginie, et sa nomination constitua un geste envers les États du sud. Pourtant, si Washington jouissait d’un certain prestige et d’une expérience du terrain, il n’avait jamais dirigé plusieurs milliers d’hommes. Le 2 juillet 1775, à Cambridge dans le Massachusetts, il se retrouva à la tête d'une armée mal préparée, hétéroclite, peu nombreuse et faiblement équipée. Il renforça la discipline et améliora l’hygiène des régiments. Il réorganisa le corps des officiers. Il fit lire aux soldats les pamphlets de Thomas Paine pour leur donner du courage. Il devait faire face à l’armée britannique, les fameuses « tuniques rouges », composée de 12 000 soldats entraînés, ce qui l’amena à ordonner le recrutement de Noirs libres.

En mars 1776, après un long siège, les Britanniques évacuèrent Boston et se retirèrent à Halifax au Canada. Washington marcha ensuite sur New York pour se préparer à la contre-offensive britannique. Les troupes de William Howe, arrivées par l'océan Atlantique, prirent la ville après la bataille de Long Island et un débarquement sur Manhattan en août 1776. Le commandant américain parvint à sauver ses forces lors de la bataille de Harlem Heights, après laquelle il se retira plus au nord. Une nouvelle défaite à White Plains puis, le 16 novembre 1776, la reddition du Fort Washington, marquèrent le recul de l’armée continentale qui dut se réfugier dans le New Jersey puis en Pennsylvanie.

Lorsque, au lieu d’écraser le reste d’une armée américaine en pleine décomposition, le général William Howe décida de prendre ses quartiers d’hiver, défendus par deux postes avancés à Trenton et Princeton, les forces de Washington traversèrent, le soir de Noël, le Delaware et remportèrent la bataille de Trenton puis, quelques jours plus tard, celle de Princeton. Ces deux victoires, qui occasionnèrent peu de pertes du côté britannique, marquèrent pourtant un tournant, dont Washington comprit vite la portée : l’enthousiasme suscité par ces succès auprès de l’opinion américaine devait être exploité, d’autant que la France de Louis XVI venait d'entrer dans le conflit aux côtés des Insurgents.

George washington and the marquis de lafayette surveying the troops camped at valley forge pennsylvania in the winter of 1777 78

En 1777, Washington ne put empêcher William Howe de s’emparer de Philadelphie, la ville où se réunissait le Congrès américain, et subit deux revers (batailles de Brandywine et de Germantown). L'armée américaine passa l’hiver 1777-1778 à Valley Forge au nord de Philadelphie, dans des conditions épouvantables : 2 500 hommes sur 10 000 moururent à cause du froid et des épidémies.

En 1778, le général britannique Henry Clinton, qui avait remplacé William Howe, évacua Philadelphie pour défendre New York contre une attaque maritime française. Lors de la bataille de Monmouth (28 juin 1778) Washington prit à revers les forces britanniques alors qu'elles quittaient Freehold Court-House. Soutenu par les renforts français, il écrasa l'armée de Charles Cornwallis à la bataille de Yorktown en 1781.

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Purple heart

En 1782, Washington créa la médaille du « Purple Heart » qui est, encore de nos jours, la distinction remise aux militaires américains blessés au combat. En 1783 était signé le traité de Paris qui rétablissait la paix et reconnaissait l'indépendance des États-Unis.

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